L’Histoire du Football Sanflorain est riche d’un passé glorieux.
Celles ou ceux d’entre nous qui ont vécu les années 1918-1920 pour ceux qui s’en souviennent plus vraisemblablement, ceux qui en ont eu écho se remémoreront peut-être encore les équipes de football de la Sanfloraine et du Stade Sanflorain, de leur émulation, de leurs joutes homériques…
Et restent gravés dans les mémoires collectives de l’histoire, les exploits et les vécus de grands noms : Lombardie, Falcon, Lucien Bouniol sur le terrain de Montplain, Jean Mouix, Alfred Causse, Muller sur le fameux terrain de Saint-Jacques.
Souvenirs éternels.
Le Football à Saint-Flour remonte en effet à ces années 1920 et bien avant le Stade Sanflorain et La Sanfloraine, Il existait à l’apogée, l’Association Sportive Sanfloraine qui jouait alors en vert et blanc.
Ce sont sans doute des troupes en convalescence à la suite de blessures reçues à la guerre qui, de passage dans la cité Sanfloraine, firent découvrir ce jeu inconnu aux gosses de l’époque.
Ils firent, nous dit l’histoire, une partie entre eux sous les yeux ébahis d’enfants qui n’avaient jamais vu pareille chose et pareil jeu de balle au pied.
Les grands arrêtèrent alors leur jeu devant la troupe d’enfants de plus en plus nombreuse, qui sortait de l’école et tenant le ballon en main, répétèrent plusieurs fois en souriant à leur intention : «Football, Football, Football»
Cet épisode que nous narra Lucien Bouniol grand témoin de l’histoire, nous ne devions plus jamais l’oublier.
Au grand étonnement de tous venus voir ce jeu inconnu de balle, chacun pu découvrir ce qui serait désormais pour eux leFootball.
« Par tous les moyens nous cherchions alors à nous procurer toutes les balles que l’on pouvait trouver à l’époque chez les commerçants de la ville.
Elles étaient bien trop petites mais nous devions nous en contenter. Dans nos écoles nous pressions nos instituteurs de nous procurer ces gros ballons introuvables chez nous.
Soudain quelqu’un dénicha l’objet convoité, une sorte de gros ballon qui illumina notre rêve d’enfants.
Pas de terrain…
La ville n’avait pas de terrain. C’est la piste centrale du foirail, emplacement réservé de toujours aux cirques, devenue depuis Allées Georges Pompidou qui délimitait en gros la surface de jeu et dont les murettes encore existantes faisaient aussi office de cage de buts.
Le football était un luxe envié par beaucoup, le seul fait d’avoir une équipe et un endroit pour jouer n’était pas, en effet, monnaie courante à l’époque. Les Sanflorains étaient à l’avant-garde cantalienne et en quelques sortes les Dieux du stade !
Les adversaires n’étaient pas nombreux du fait que les Sanflorains étaient les précurseurs d’un jeu de balle qui intriguait beaucoup et qui déchainait surtout toutes les envies alentours.
On se souvient du Millau FC qui venait jouer à Saint-Flour dans un gazogène mugissant qui a lui seul faisait l’attraction…